Rééducation de l'écriture

La graphomotricité est la psychomotricité appliquée à l’acte d'écriture. L’acte graphomoteur est le prolongement psychomoteur de la motricité fine. L'écriture est une praxie, motricité volontaire fine, mais il ne s'agit pas que de la main, on écrit avec son corps.(le regard, la posture, les coordinations bimanuelles et oculo-manuelles, l’attention…)


De plus, le niveau général de l’écriture de l’enfant dépend autant de son développement psychomoteur que de son développement psycho-affectif.

A l’origine, le graphisme, la trace est le simple résultat d’un geste. Ensuite, ces traces deviennent le motif et conduisent le geste. Chez le jeune enfant, ce sont des gribouillage qui vont évoluer pour prendre des formes identifiables. De simples traces motrices, le graphisme devient la trace d’une représentation intellectuelle et imaginaire et prend le sens de communication

La dysgraphie

C’est une anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait, qui se traduit par des difficultés de coordination, des irrégularités d’espacements entre les lettres et les mots, des malformations et des discordances de toutes sortes, souvent alliées à une qualité du trait défectueuse. Pour AJURIAGUERRA, l’enfant dysgraphique est « un enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente, alors qu’aucun déficit neurologique important ou intellectuel n’explique cette déficience »

Lorsque l'enfant a des troubles graphomoteurs, il a des difficultés à se détacher de la lettre pour accéder à l'idée, il perd confiance en lui et les apprentissages scolaires peuvent devenir anxiogènes.

 

Causes prédisposant de la dysgraphie:
 

Trouble Développemental de la Coordination (TDC = Dyspraxie)

Défaut de maturité au moment de l’apprentissage,

Mauvaise perception du schéma corporel,

Problèmes de latéralité non ou mal résolus,

Mauvaise tenue de l’instrument, et une position inadéquate,

Difficultés autres, comme la dyslexie, les troubles du langage, la dysorthographie, l’hyperactivité ou la précocité,

Troubles neuro-moteurs et du tonus musculaire.

L’évaluation graphomotrice

Comme pour toute prise en charge en psychomotricité, elle débute par un bilan psychomoteur. Nous y ajouterons un bilan graphomoteur.

 

Pourquoi effectuer un bilan psychomoteur? Lui seul permettra de comprendre le développement de l'enfant dans sa globalité.

 

Le bilan graphomoteur permettra d'étudier la position de l'enfant, sa tenue du stylo et de vérifier la bonne acquisition des signes de base du graphisme. Un test de rapidité peut être proposé.

 

Le bilan psychomoteur va permettre une étude du tonus musculaire, va préciser la dominance latérale neurologique et fonctionnelle, ainsi que l'organisation spatiale qui en découle. Une étude de la motricité manuelle fine est réalisée comme de la motricité globale. Il va donc permettre de saisir l'origine des troubles graphomoteurs.